
Au cœur de la Marguerite
Vendredi 25 septembre, Paulette, caisse à outils s’installe place du Luberon, au cœur du quartier de la Marguerite pour sa deuxième journée de collecte d’histoires. Commencée mercredi, cette collecte vise en particulier la récolte des souvenirs des habitants du quartier, jeunes, adultes et vieux, les souvenirs de leur toute première maison.
Tracer des chemins
Habiter est un acte primordial qui touche à notre existence, à notre rapport à l’espace ainsi qu’au monde et à autrui. Difficile de percevoir la fusion qui nous lie avec notre cadre de vie, difficile de comprendre l’importance de «circonscrire cet abri où les hommes se retirent pour dormir et serrer ce qu’ils ont de plus précieux».
Pascal DIBIE, Ethnologie de la chambre à coucher, Grasset, Paris, 1987.
Paulette, caisse à outils va aller à la rencontre des habitants.
Elle va poser la question de l’abri, du refuge :
« Quel endroit, dans ta première maison, était pour toi un lieu où tu pouvais t’abandonner à la rêverie ? «
« Où te trouves-tu pour te retirer, te réfugier, te reposer du monde, te retrouver et te ressourcer ? »
Paulette, caisse à outils cherche un coin du monde où elle pourra se sentir (chez) soi au cœur de La Marguerite,
elle ne fait pas semblant, elle le fait vraiment, ça lui prend du temps,
le temps de donner aux habitants l’envie de venir partager leurs cachettes, leurs endroits secrets,
et de l’ emmener – il le font joyeusement ! – sur le chemin de leur rêverie solitaire…
Paulette caisse à outils se déplie à la Marguerite. Dans ses plis, il y a des sommets imaginaires, un chalet chocolat chaud feu de cheminé emmitouflé, le milieu de la place du Luberon, des cabanes perchées dans les arbres, une cachette-interdits de d’ssous le lit, un petit coin pour évacuer qui ferme bien à clé, les gorges d’Odette, des pans de loup solitaire …
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